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Soutien à Sajad

"Je connais Sajad depuis 2010. Je l’ai rencontré dans le Tamil Nadu, à Mahabalipuram, où il avait un shop et vendait des bijoux, des pashminas, et différents objets d’artisanat du Cachemire. Il vient du Cachemire (nord de l’Inde) et comme beaucoup d’autres Kashmiris, il a dû quitter la région pour gagner sa vie.
Son père et son frère aîné sont morts. C’est donc lui qui est devenu le soutien de sa sœur et de sa mère et qui subvient à leurs besoins.
En 2018, Sajad organise 3 jours de célébration pour le mariage de sa soeur et, comme beaucoup de familles indiennes, s'endette pour le faire. Il a la gentillesse de m’inviter dans sa famille pour la célébration. Je passerai alors 3 jours avec eux, principalement avec sa mère, ses tantes, ses cousines, et surtout, sa sœur. Il y a en permanence une septantaine de personnes.
A cause du Covid, alors qu'il était déjà dans une situation compliquée, il n'a plus de rentrée d'argent et se trouve dans une impasse. Il ne peut plus payer le loyer du shop, ni subvenir aux besoins de sa femme et son fils.
Une idée me vient alors : puisqu’il ne peut plus vendre de pashminas en Inde, pourrions-nous les vendre ici ? Et lui venir ainsi en aide, ainsi qu’à sa famille, qui m’a si bien accueillie il y a 3 ans ?"
Nikki Räber
Co-fondatrice de l'Association Diwali

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Soutien à Kausalya

L’Association Diwali soutient la cause de Kausalya, une jeune femme originaire du Tamil Nadu (Sud de l’Inde), qui a été victime d’un crime d’honneur en 2016 (crime commis contre des personnes se mariant en dehors de leur caste [1] ). Elle a survécu, mais son mari, Sankar, est décédé.

Pour l’accueil parascolaire qu’elle a fondé en mémoire de son mari à Komaralingam, Kausalya a besoin de chaises et de tables pour les enfants qui y sont scolarisés. Ils ont également besoin de payer le salaire de deux enseignants.

Un set « table et chaise » coûte l’équivalent de CHF 65.00 et le salaire mensuel d’un enseignant l’équivalent de CHF 40.00. L’Association Diwali souhaite contribuer à l’achat de plusieurs sets « table et chaise » et financer le salaire annuel d’un enseignant. 

L’histoire de Kausalya

Dans un pays où la grande majorité des mariages sont encore arrangés par les parents, qui choisissent avec soin un mari ou une épouse de la même caste, Kausalya rencontre Sankar, un dalit. Ils s’enfuient pour pouvoir se marier.

Les parents de Kausalya, qui se sentent déshonorés, engagent cinq hommes pour commettre le crime d’honneur. Ils attaquent Kausalya et Sankar à Udumalpet. Sankar est abattu et Kausalya est grièvement blessée, mais elle survivra.

Sa vie ne sera plus jamais la même. Elle crée une fondation au nom de Sankar et se bat depuis pour faire changer les lois en lien avec les crimes d’honneur, soutenir les couples inter-castes et lever des fonds pour l’éducation des enfants dans le district de Thirrupur, lieu d’origine de Sankar.

Le journaliste Guillaume Vénétitay, qui nous a mises en contact, a suivi Kausalya durant presqu’une année et a écrit un livre racontant son histoire « Kausalya Sankar, Au nom de Sankar », Editeur A Vue d’Oeil.

Nous  avons été très touchées par ce qui lui est arrivé et par son combat. C’est pourquoi nous souhaitons la soutenir dans son action.

[1] Le système des castes définit la position sociale des hindous en fonction de leur caste. Il divise les hindous en quatre catégories principales :  les brahmanes, les kshatriyas, les vaishyas et les shudras. Il existe également les sans castes, ceux que l’on appelait les intouchables et qui sont maintenant appelés « dalits ». Même si la Constitution de 1950 a interdit officiellement toute discrimination de caste, elle perdure et génère toujours de nombreuses problématiques.

Komaralingam, juin 2022, c'est la reprise des classes. Photo par Nikki Räber